Un formulaire, une connexion Internet et une règle qui balaie l’ancien visa d’un revers digital : depuis janvier 2024, le Kenya a fait table rase des anciennes procédures. Le visa traditionnel s’efface, l’autorisation électronique de voyage (ETA) prend la relève. Mais derrière cette simplification affichée, chaque nationalité trouve son lot de subtilités, d’exceptions et de garde-fous diplomatiques. Titulaires de passeports spéciaux, enfants en bas âge ou voyageurs venus de régions sous surveillance, personne n’échappe totalement à la vigilance kenyane.
Qui a besoin d’un visa pour voyager au Kenya ?
Depuis le 1er janvier 2024, la règle s’impose à tous : chaque visiteur désirant poser le pied sur le sol kényan doit passer par la case Autorisation de Voyage Electronique (AVE). Le motif du séjour ne change rien à l’affaire. Tourisme, business, humanitaire ou visite familiale, tout le monde est logé à la même enseigne. Les procédures en ambassade et les visas obtenus à l’arrivée appartiennent désormais à l’histoire ancienne.
Quelques exceptions résistent, mais elles restent rigoureusement encadrées. Les ressortissants de certains États africains membres de l’East African Community bénéficient parfois d’arrangements allégés pour des passages éclairs. Les détenteurs de passeports diplomatiques ou de service peuvent, sur mission identifiée, être exemptés de l’AVE. Pour le reste du monde, France, Allemagne, Royaume-Uni et toute l’Europe en tête, la formalité en ligne ne souffre aucun délai : sans AVE, pas d’embarquement.
La prudence reste de mise sur certaines portions du territoire. Les frontières avec la Somalie, le Soudan du Sud ou les zones à proximité de l’Éthiopie font l’objet d’une attention particulière. Les autorités européennes rappellent régulièrement la nécessité de consulter les conseils officiels avant d’envisager une incursion vers le nord ou l’est du Kenya.
Pour clarifier les différents scénarios, voici les situations principales à connaître :
- Autorisation de Voyage Electronique (AVE) exigée pour tous les visiteurs depuis janvier 2024
- Dérogations très limitées pour quelques diplomates ou membres d’organisations internationales
- Présence à éviter : zones frontalières avec la Somalie, le Soudan du Sud et le nord-est du Kenya
Panorama des différents types de visas et leurs spécificités
Depuis janvier 2024, la transformation opérée est radicale : le visa papier a définitivement disparu et l’AVE s’impose pour chaque nouvel arrivant. Tout s’effectue en ligne, sans distinction de nationalité. La demande se fait en quelques étapes, pour un coût fixé à 35 dollars par personne. En règle générale, compter entre 48 et 72h pour obtenir la réponse.
Il faut réunir plusieurs documents pour finaliser la demande : un passeport valable au moins six mois après l’arrivée, une photo d’identité récente et une copie du billet d’avion aller-retour. L’itinéraire de voyage et l’adresse du lieu de séjour sont également requis. À l’arrivée, plus question de demander un visa : l’AVE déterminera l’accès au territoire.
Les exigences sanitaires s’ajoutent à cette sélection. Un certificat de vaccination contre la fièvre jaune peut être vérifié si le séjour précédent s’est déroulé dans une zone où le virus circule. Cette preuve de vaccination, valable à vie, sera d’autant plus demandée en cas de transit prolongé dans un pays à risque.
L’AVE est strictement personnelle : chaque voyageur d’un même groupe, y compris les enfants mineurs, doit effectuer sa demande séparément. Le système kényan refuse toute démarche groupée, privilégiant l’identification individuelle et la sécurité lors de l’entrée sur le territoire.
Quelles démarches pour obtenir son visa en toute sérénité ?
Avant de réfléchir au reste, vérifiez que votre passeport soit encore valable au moins six mois après votre date d’arrivée au Kenya. Toute la démarche s’effectue désormais en ligne, directement sur la plateforme d’inscription officielle. Pas question de déposer un dossier papier ni de recourir à une agence interposée.
Pour avancer dans la procédure, assurez-vous d’avoir ces documents à portée de main :
- une photo d’identité récente ;
- le billet d’avion aller-retour ;
- un justificatif d’hébergement pour l’ensemble du séjour.
Le coût s’élève à 35 dollars par dossier, enfants compris. Le règlement se fait sur place, en ligne, lors de la demande. Les délais sont en général inférieurs à 72 heures, mais en période de forte affluence, mieux vaut anticiper. Rappel utile : n’espérez pas obtenir de visa à votre arrivée à l’aéroport de Nairobi, seule l’AVE, déjà obtenue, autorise l’embarquement.
Côté santé, ne sous-estimez pas l’exigence sur la vaccination contre la fièvre jaune : elle s’impose à tous les voyageurs passés par un pays où la maladie est présente. L’entrée sur le territoire s’effectue sous contrôle strict. Présentez l’AVE au format numérique ou papier lors des vérifications en embarquement.
Dernier conseil, mais pas le moindre : vérifiez soigneusement votre assurance voyage et votre couverture médicale. Les réponses aux questions pratiques ainsi que les éventuels contacts d’urgence figurent toujours sur la plateforme officielle.
Le Kenya a entièrement reconfiguré ses portes d’entrée : formalités digitalisées, contrôles peaufinés, exigences sanitaires renforcées. Face à ces nouvelles règles, seul celui qui anticipe s’offre un départ sans accroc. Voyager au Kenya, désormais, ça se mérite.