Alimentation quotidienne des Vietnamiens : les plats typiques consommés

Au Vietnam, le riz s’impose à presque chaque repas, mais il partage la table avec une étonnante variété de plats qui changent selon les régions et les saisons. Contrairement à une idée reçue, la soupe phở n’est pas le plat le plus mangé du pays.

Certains mets, considérés comme emblématiques à l’étranger, restent absents des assiettes quotidiennes des familles vietnamiennes. Les saveurs oscillent entre douceur, acidité, fraîcheur et pointe de piquant, révélant une cuisine bien plus complexe qu’elle n’y paraît au premier regard.

Saveurs et convivialité : ce qui rend la cuisine vietnamienne unique au quotidien

La cuisine vietnamienne se glisse dans la vie de tous les jours avec une intelligence discrète. Impossible d’échapper au riz, véritable pilier du repas, du lever du soleil jusqu’à la nuit tombée. Mais il ne s’accompagne jamais seul : chaque table se peuple d’assiettes à partager, comme une scène vivante qui change selon les saisons et les régions. Voici ce qu’on retrouve très souvent lors d’un repas typique :

  • Légumes sautés
  • Poisson grillé
  • Viandes finement découpées
  • Soupe claire

Le Nord soigne la légèreté et l’équilibre, le Centre revendique des plats épicés, hérités de la tradition impériale, tandis que le Sud aime la générosité, le lait de coco et les fruits tropicaux à foison.

Le cœur du repas familial bat autour d’une table ronde ou parfois directement sur les nattes, les plats posés au centre. On se sert ensemble, on partage. Le mot « mời », lancé en invitant l’autre à se servir, n’est pas une formule : il traduit toute l’attention portée à l’autre, le plaisir de transmettre un plat, voire un souvenir. Ce n’est pas juste une question de se nourrir, mais de faire corps, de se retrouver.

Une logique irrigue toute cette cuisine : le yin-yang. Chaque repas vise à équilibrer aliments dits « chauds » et « froids », selon les principes de la médecine traditionnelle. On compose ainsi des assiettes variées, pensées pour le plaisir et le bien-être. Sur les trottoirs du pays, la street food fait écho à cette diversité. À toute heure, elle offre un aperçu tangible de la vitalité vietnamienne : goûtez au phở brûlant, mordez dans un bánh mì, laissez-vous surprendre par un plateau de fruits découpés. Ici, le quotidien rime avec transmission gourmande, gestes précis et plaisir immédiat.

Quels sont les plats typiques que l’on retrouve sur toutes les tables du Vietnam ?

La diversité des plats vietnamiens impressionne, mais certains mets font consensus d’un bout à l’autre du pays. Parmi eux, le phở se démarque : bol de nouilles de riz, viande de bœuf ou de poulet, herbes fraîches, le tout plongé dans un bouillon parfumé. Né dans le Nord, il s’est imposé partout, du petit matin au soir venu. À Hanoï, le bún chả, porc grillé, vermicelles de riz, herbes, sauce nuoc mâm, reste un pilier de la street food.

Dans le Sud, impossible d’ignorer le bánh mì : baguette à la croûte fine garnie de porc, de pâté, de légumes croquants, de coriandre et d’une touche de piment. Le cơm tấm, riz brisé surmonté de viande grillée, d’œuf et de légumes vinaigrés, rythme le déjeuner à Saïgon. Plus au nord, le bánh cuốn, crêpe de riz vapeur farcie de porc et de champignons noirs, se déguste avec des pousses de soja et une généreuse dose de sauce nuoc mâm.

La sauce de poisson (nuoc mâm) accompagne presque chaque plat, véritable fil conducteur du goût. Sur les marchés, les crêpes bánh xèo, dorées, croustillantes, farcies de crevettes, de porc et de pousses de soja, régalent les gourmands. Les rouleaux frais (gỏi cuốn), enveloppant crevette, porc, herbes et salade, incarnent la fraîcheur et la légèreté recherchées au quotidien.

Pour finir le repas, le chè, mélange de fruits, haricots, tapioca et lait de coco, se partage dans une ambiance décontractée. Le café vietnamien, filtré lentement sur du lait concentré, s’apprécie glacé lors des après-midis moites. Les amateurs de nouveautés tenteront le fameux café aux œufs : une recette où se mêlent café, jaune d’œuf et sucre, née dans les cafés de Hanoï.

Voici un aperçu des plats incontournables qui composent la richesse de la cuisine vietnamienne :

  • Phở : nouilles de riz, bouillon, bœuf ou poulet, herbes fraîches
  • Bánh mì : sandwich vietnamien, garni de porc, légumes marinés, pâté
  • Bún chả : porc grillé, vermicelles de riz, sauce nuoc mâm
  • Bánh cuốn : crêpe de riz vapeur garnie de porc et de champignons
  • Cơm tấm : riz brisé, porc grillé, œuf, pickles
  • Bánh xèo : crêpe croustillante, crevettes, porc, pousses de soja
  • Gỏi cuốn : rouleaux de printemps frais, crevettes, porc, herbes
  • Chè : dessert mêlant fruits, haricots, tapioca, lait de coco
  • Café vietnamien et café aux œufs : deux façons bien locales de savourer le café

Envie de goûter ? Mes coups de cœur à ne surtout pas manquer

Impossible de passer à côté du phở. Un bol de nouilles de riz, un bouillon limpide, des fines tranches de bœuf ou de poulet, le tout relevé par la fraîcheur de la coriandre et le croquant des oignons. À Hanoï, le matin, assis sur un tabouret en plastique, on comprend vite pourquoi ce plat symbolise l’esprit du Nord.

Toujours à Hanoï, le bún chả propose une expérience différente : boulettes de porc grillées, vermicelles de riz, herbes fraîches plongés dans une sauce nuoc mâm vinaigrée. On l’accompagne de rouleaux de printemps, pour ajouter une note croustillante. Le mélange de douceur, d’acidité et de notes grillées étonne, puis séduit.

Direction Saïgon : le cơm tấm (riz brisé, porc au caramel, œuf au plat, pickles) traduit la générosité du Sud. Sur le trottoir, le bánh mì marie la baguette française, le pâté, les crudités acidulées, la coriandre et le piment : deux bouchées suffisent pour saisir tout le caractère de la cuisine de rue vietnamienne.

Le bánh cuốn mérite aussi le détour : crêpe de riz vapeur, farcie de porc haché et de champignons noirs, recouverte d’échalotes frites, servie tiède. Plus au centre, laissez-vous tenter par le bún bò Huế : soupe de nouilles épicée à la citronnelle et au piment, garnie de bœuf, de porc et de pâtes épaisses, qui réveille les papilles.

Pour finir sur une note sucrée, essayez le chè : dessert où fruits, haricots ou tapioca se mêlent au lait de coco. Accordez-vous un café vietnamien glacé, ou bien tentez le café aux œufs à Hanoï. Ici, chaque gorgée évoque un pan d’histoire et une créativité sans cesse renouvelée.

Au Vietnam, la cuisine ne se limite jamais à l’assiette. Elle tisse des liens, raconte des parcours et invite, à chaque bouchée, à explorer un pays qui avance sans jamais perdre le goût du partage.

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