10 000 euros ou 40 000 euros : le montant varie du simple au quadruple pour une année de voyage à travers le globe. Les différences ne tiennent pas qu’à la carte postale ou à l’itinéraire, mais aux choix, petits et grands, que chacun pose chaque jour, du vol long-courrier au ticket de bus, du lit en dortoir à la chambre privative. Impossible de décréter un budget universel : chaque tour du monde écrit sa propre facture.
Voyager sur plusieurs continents, c’est composer avec une addition découpée : billets d’avion, hébergements, repas, activités sur place, paperasse obligatoire… La note grimpe ou s’allège selon la durée, le nombre d’escales, la souplesse du parcours et, surtout, la géographie du rêve. Entre l’Asie et l’Europe, le prix d’une journée peut varier du simple au triple : un facteur qui bouleverse la somme finale.
Quels sont les vrais coûts d’un tour du monde selon les destinations et la durée ?
Impossible d’enfermer le budget nécessaire pour voyager autour du monde dans une case. Les écarts sont frappants d’un continent à l’autre : pour une année sur la route, avec un parcours classique et un certain confort, compter entre 12 000 et 18 000 euros par personne. Mais changer d’hémisphère, c’est parfois doubler la mise.
Au Vietnam, au Laos, au Cambodge, au Myanmar, au Nicaragua, au Panama ou à Madagascar, vivre et se loger ne réclame guère plus de 30 euros par jour. À l’inverse, qui vise l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada ou les Seychelles doit prévoir entre 60 et 100 euros par jour, selon les envies de confort.
Rester plusieurs mois au même endroit devient vite une stratégie gagnante : prolonger la durée impose d’optimiser les trajets, de réduire le nombre de vols, donc de maîtriser la dépense globale. Moins de déplacements, c’est aussi moins de frais sur le coût du tour du monde au total.
| Pays ou région | Budget quotidien (euros/personne) |
|---|---|
| Asie du Sud-Est (Vietnam, Cambodge, Laos) | 25–35 |
| Amérique centrale (Nicaragua, Panama, Cuba) | 30–40 |
| Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande) | 70–100 |
| Europe de l’Ouest (France, Luxembourg) | 65–90 |
| Afrique australe (Botswana, Madagascar) | 40–70 |
Partir à deux permet de mutualiser : une chambre double revient souvent moins cher que deux lits en dortoir, un taxi partagé allège la facture. Mais dès que l’itinéraire traverse des pays comme le Canada ou le Luxembourg, la note s’alourdit. Sans oublier deux inconnues : l’inflation et la saison, qui peuvent chambouler du jour au lendemain les repères du budget tour du monde.
Les grandes catégories de dépenses à anticiper pour bien planifier son budget
Pour bâtir un budget voyage autour du monde solide, il faut disséquer chaque poste de dépense avant de partir. Premier bloc, le billet tour du monde : c’est souvent la ligne la plus lourde. Selon le trajet, la compagnie et la période, prévoir de 2 500 à 4 000 euros par personne pour relier les continents. S’adresser à une agence spécialisée ou comparer les offres sur Internet donne une idée précise de ce premier investissement.
L’hébergement arrive ensuite. En Asie du Sud-Est ou en Amérique centrale, une chambre double propre coûte entre 20 et 25 euros la nuit. En Europe ou en Australie-Nouvelle-Zélande, le tarif grimpe plutôt à 60–90 euros. Miser sur l’échange d’appartements, les auberges de jeunesse ou la location chez l’habitant permet de réduire nettement ce poste, surtout lors des étapes prolongées.
Les repas et transports locaux pèsent aussi dans la balance. Un déjeuner sur le pouce à Hanoï, un plat de rue à Managua, un dîner typique à Madagascar : quelques euros suffisent. Mais une collation à Londres ou un snack à Paris fait vite fondre la monnaie. L’écart saute aux yeux : un sandwich dans une capitale occidentale coûte parfois dix fois plus qu’un bol de nouilles au Cambodge.
Il faut aussi tenir compte des formalités : visas, vaccins, assurances. Chaque étape a ses propres exigences, et une couverture santé internationale ou un vaccin obligatoire alourdit parfois la facture de plusieurs centaines d’euros. Garder une marge pour l’imprévu reste sage : une excursion surprise, une réparation urgente, une activité qu’on ne veut pas manquer ajoutent quelques lignes à la dépense finale.
Conseils pratiques pour économiser, financer et ajuster son tour du monde
Optimiser chaque poste de dépense
Maîtriser un budget voyage autour du monde serré commence par le choix des destinations où l’argent s’étire. L’Asie du Sud-Est, le Laos, le Cambodge : ici, moins de 30 euros par jour suffisent pour vivre correctement. L’Australie, la Nouvelle-Zélande ou le Canada font grimper la note : mieux vaut alors moduler le parcours pour compenser les écarts de coût de la vie.
Pour vraiment réduire la facture, plusieurs leviers concrets existent :
- Prendre les transports terrestres : bus de nuit au Vietnam, trains en Europe de l’Est, minibus collectifs au Nicaragua, tout cela allège le poste transport.
- Faire ses courses sur les marchés ou en supermarché, cuisiner soi-même ou goûter à la street food permet de garder la main sur ses dépenses alimentaires.
- Privilégier l’hébergement chez l’habitant, les auberges ou l’échange de logement, pour économiser sur le budget hébergement tout en favorisant les rencontres.
Financer et ajuster son budget tour du monde
L’autofinancement reste la norme, mais compléter par des petits boulots sur la route fait la différence : donner des cours de langue, accepter une mission ponctuelle, travailler à distance. Vendre l’inutile avant le départ est aussi une façon d’augmenter le budget voyage.
Certains outils en ligne permettent de estimer le budget tour du monde selon la durée, les pays traversés et le style de voyage. Il faut garder un œil sur les devises : un taux de change qui s’envole, une nouvelle taxe, et tout l’équilibre est à revoir. Ajuster le parcours face aux imprévus, c’est la seule façon de garder le budget nécessaire pour voyager autour du monde sous contrôle.
Un billet d’avion, de la débrouille et une marge pour l’imprévu : au bout du voyage, le coût réel du tour du monde, c’est celui qu’on accepte de payer… et la trace qu’il laisse dans la mémoire.


